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90 % des exploitations ont accédé à un écorégime

75 % des exploitations engagées dans l'écorégime se sont tournées vers la voie des pratiques, selon Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture.

L’objectif de la France était d’emmener un maximum d’exploitations vers l’écorégime et c’est chose faite. D’après un premier bilan donné par le ministre de l’Agriculture aux députés de la commission des affaires européennes, en 2023, 90 % des exploitations françaises ont pu accéder à une des trois voies du nouvel écorégime.

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Marc Fesneau a dressé un premier bilan « provisoire » sur l’écorégime, nouveauté de la Pac de 2023, devant les députés de la commission des affaires européennes, le 12 juillet 2023. « Plus de 90 % des agriculteurs se sont inscrits dans l’écorégime, s’est félicité le ministre de l’Agriculture, c’est-à-dire que l’effet de massification que nous avons souhaité a bien été au rendez-vous. »

L’écorégime représente 25 % du budget du premier pilier de la Pac, soit environ 1,7 milliard d’euros, a rappelé le ministre. Pour bénéficier de l’écorégime, il faut choisir entre trois voies possibles : la voie des pratiques, celle de la certification ou celle de la biodiversité. Elles comportent chacune plusieurs conditions à remplir.

Inclure le plus d’exploitations possible

Le ministre estime que « la stratégie d’inclusivité » de la France, qui consiste « à faire en sorte que le maximum d’agriculteurs entrent dans une démarche de réflexion sur l’écorégime et sur la nécessité d’amener les transitions », a bien fonctionné. « Je pense que sur ces affaires de transition mon sujet n’est pas d’emmener 50 000 agriculteurs, mais mon sujet c’est d’en emmener 400 000 », a martelé Marc Fesneau.

Selon le ministre, d’autres pays, comme l’Allemagne, ont fait des choix plus « restrictifs » en ayant pour objectif de s’adresser avec l'écorégime plutôt à des agriculteurs « plus avancés » en matière de transition agroécologique. Ce qui n’a pas été la position de la France.

Faut-il être plus « incitatif » ?

« Ce qui apparaît c’est que dans ces écorégimes, tels qu’ils ont été retenus dans le plan stratégique national français, tout le monde, plus de 90 % comme vous l’avez souligné, ont accès au niveau de base sans avoir à changer de pratiques agricoles. Est-ce qu’il ne faut pas un accompagnement plus important afin de passer au niveau supérieur », a interrogé le député André Chassaigne (Nupes).

Le ministre a fait savoir qu’il n’a pas encore connaissance des chiffres précis concernant la part des exploitations engagées dans chaque voie de l’écorégime, mais qu’environ 75 % des exploitations se sont tournées vers la voie des pratiques. « Par cette voie, je pense que c’est plutôt transformant [NDLR : d’un point de vue environnemental] mais cela mérite un peu d’affiner », a-t-il reconnu, répondant au député. La rotation des cultures, qui fait partie des conditions à remplir pour avoir accès à la voie des pratiques, est « un élément intéressant d’un point de vue écologique et environnemental, et assez puissant », estime le ministre.

Marc Fesneau a aussi ajouté qu’il faut « laisser tourner une année ou deux le système » pour pouvoir évaluer si le mécanisme de l’écorégime est assez « incitatif » pour amener les exploitations vers la transition agroécologique.

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